L’activité physique régulière chez l’enfant procure de nombreux avantages :
- De Meilleurs Aptitudes Physiques,
- une meilleur santé osseuse et métabolique
- Une meilleure situation, d’ordre psychosociale
(Conclusions d’une étude de plus, en 2006).
De même, l’absence d’activité physique, est associée à des risques accrus, qui persistent souvent à l’âge adulte et peuvent contribuer au développement de maladies chroniques non transmissibles (Conclusion d’une étude de 2010, financée par l’OMS).
Les écoles maternelle, sont des lieux propices, à l’égard de ces interventions, visant à promouvoir cette participation à l’activité physique.
Ces milieux sont véritablement opportuns, car ces interventions profitent à tous les enfants (Ennoncé de l’OMS en 2009).
Les interventions à l’école, s’appuis généralement sur :
1) Les Séances d’Education Physique et Sportive
2) La Formation du Personnel (conclusion d’étude, conduit en 2009),
Et,
3) Durant les Temps quotidiens, de pause (observations, lors d’une étude, conduit en 2012).
L’augmentation de cette participation scolaire à l’éducation physique obligatoire, a entraîné une augmentation de l’activité physique, chez ces enfants scolarisés (étude menée en 2010).
Mais les exigences académiques, liées aux enseignants et à leur temps de travail, peuvent rendre impossible cette progression croissante de l’éducation physique.
Les interventions axées sur le personnel et les parents, incluent la formation des enseignants et la mise à disposition, de matériel éducatif.
Bien que l’éducation des adultes soit essentielle pour accroître l’activité physique chez les enfants, le manque de connaissances n’est peut-être pas la principale raison pour laquelle les adultes n’arrivent pas à promouvoir cette Activité-physique, durant ces Temps de Loisir de l’enfant.
Par exemple, les préoccupations au sujet de ces litiges, liés aux préoccupations sécuritaires, peuvent décourager cette promotion du jeu actif, par les enseignants (conclusion d’une étude de 2004 et de 2 autres études, menées en 2012).
Si ces pauses à l’école, permettent de promouvoir l’activité physique de façon soutenue,
Les activités proposées, doivent être très motivantes :
- Un Contexte Ludique combiné à une Dimension de Vigueur Physique
Et,
- Bénéficier du soutien des adultes (conclusion de travaux, menées en 1998).
Une étude de 2012 a conclu que plusieurs stratégies simples, y compris le balisage des terrains de jeu et ces équipements liés aux jeux de l’enfant,
Sont efficaces pour accroître cette participation à l’activité physique de l’enfant.
Par exemple,
L’augmentation de l’activité physique pendant les pauses-repas, fut observée, grâce à différents marquages et Structures, mis en place sur la cours de récréation.
Cette croissance de participation à l’activité-physique, fut attestées durant 6 mois. Mais cette situation n’était pas maintenue, sur une année complète.
Nous avons abordé différemment, cette croissance de participation à l’activité physique, durant les temps de pause.
Premièrement, nous avons cherché à capter et à soutenir la motivation des enfants à l’égard de ce Jeu-Actif. Ceci fut permis en intégrant différentes structures, au sein de la cour de récréation.
Ces différentes structures, étaient principalement des matériaux recyclés sans valeur ni nature liées au jeu (ex : pneus de voiture, boîtes lestées), sélectionnés pour promouvoir le jeu actif, coopératif et créatif.
Deuxièmement, nous avons abordé les préoccupations des enseignants et des parents au sujet du jeu libre et actif. Atelier, permettant la participation de l’ensemble de ces adultes, à ces jeux actifs.
Période leur ayant permis de faire l’expérience de ce jeu libre et actif.
La probabilité que des enfants subissent des blessures sur le terrain de jeu pendant l’intervention était faible, mais les craintes des adultes pourraient avoir des conséquences sur la mise en œuvre de l’intervention.
Ainsi, l’accès des enfants aux pièces détachées dépendait de l’accord des adultes.
Pour ces adultes, le potentiel risque était acceptable, en échange d’avantages potentiels pour le bien-être (présent et à venir) des enfants.
Nous avons testé l’efficacité du programme sur 3 mois, dans 12 écoles primaires (6 écoles où prirent place l’intervention et 6 écoles contrôles). Nous avons également réévalué l’activité physique des enfants après 2 ans, pour examiner l’entretien des effets, à long terme.
L’objectif de cette étude était d’accroître l’activité physique des enfants pendant les pauses à l’école.
Comment ?
Et bien, par le « Jeu Libre Actif », combiné à une intervention dirigée par un adulte (pour veiller aux risques, souvent associés au jeu libre).
Participants et méthodes
Le protocole a été approuvé par le Human Research Ethics Committee de l’Université de Sydney et l’Education Catholique, soutenue par l’archidiocèse de Sydney.
Le statut socio-économique et la culture au sein de ces écoles, varient considérablement. Les données ont été recueillies de juin 2009 à décembre 2010 par des assistants de recherche et des étudiants chercheurs formés.
Écoles et enfants
12 écoles primaires de Sydney, en Australie, ont participé à l’étude et ont été répartis au sein de ces groupes témoins ou d’intervention, en nombre égal.
L’intervention comportait deux volets :
1) une intervention de 13 semaines au sein d’ un terrain de jeu
Et,
2) une intervention de deux heures à l’intention des adultes, deux à trois semaines après le début de l’intervention sur le terrain de jeu.
Le test des effets enregistrés, a eu lieu pendant la dernière semaine de l’intervention, sur le terrain de jeu. Les enfants des écoles témoins ont eu des temps de pause normales. Ils n’avaient pas accès au matériel d’intervention. Les adultes n’y ont pas eu accès non-plus.
Intervention sur le terrain de jeu : Des matériaux en vrac, principalement recyclés, ont été introduits sur les terrains de la cours de récréation de l’école, pour être utilisés pendant toutes les pauses.
Les matériaux étaient conformes à 7 principes :
1) aucune valeur de jeu évidente
2) encourager la coopération et le développement moteur
3) polyvalent
4) N’invite pas particulièrement à être utilisé , si ce n’est en faisant appel à son imagination
5) promouvoir des expériences sensorielles intéressantes
6) les dangers potentiels sont facilement visibles ou gérés par des enfants
7) Permettent la réutilisation d’ articles, dédiés à être recyclés (très peu coûteux).
Des exemples de matériaux : es pneus de voiture, des caisses de cartons de lait, ou permettant le stockage de tissu.
Certains matériels, comme les tapis et les boîtes lestées, ont été fabriqués en combinant des matériaux recyclés (ex. des morceaux de mousse cousus à l’intérieur de drapeaux, utilisés pour différents évènements, des boîtes remplies de papier journal et scellées).
Tous les matériaux étaient utilisés par les enfants, et soumis aux intempéries. Tous, répondaient aux normes australiennes pour les matériaux de terrain de jeu.
De nouveaux matériaux ont été ajoutés environ toutes les trois semaines pour remplacer les objets brisés et compléter les objets existants. Le matériel était accessible à tous les enfants de l’école indépendamment de leur volonté de participation au projet.
L’entretien du matériel, était sous la responsabilité des chercheurs , en collaboration avec chaque école.
Activité-Physique
L’ensemble des enseignants, les autres membres du personnel (présents sur cette air de récréation) et les parents des enfants, ont été invités à participer à une intervention de groupe de
deux heures. Les adultes ont participé par petits groupes (6 à 8 personnes), à une série de tâches ainsi qu’à de grandes discussions en groupe (18 à 24 personnes).
Ces temps d’activité et discussion, leur permettait de faire leurs propres expériences de jeu libre, afin de pouvoir se faire une idée, des avantages et les risques associés au jeu libre actif.
Les discussions ont porté sur la perception qu’ont les parents et les enseignants des avantages du jeu, et des conséquences de la prévention de la prise de risques.
La principale mesure de l’activité physique des enfants, a été permise à l’aide d’accéléromètres, fixés sur le dessus des vêtements avec une ceinture élastique sur la crête iliaque gauche.
Un chercheur a fixé les accéléromètres à 9 h et les a retirés à 15 h cinq jours d’école consécutifs, au début et à la fin de cette période d’étude.
Variables prédictives
Anthropométrie
La taille a été mesurée, à l’aide d’un stadiomètre portatif, à 0,1 cm près.
Le poids a été mesuré à l’occasion d’ une seule mesure, lorsque les enfants, portaient l’uniforme scolaire (sans chaussures), à 0,1 kg près.
L’indice de masse corporelle (IMC) a été calculé en poids/Taille*Taille (Taille au Carré) (kg/m2) et converti en catégories de poids ajustées selon l’âge et le sexe.
Facteurs Démographiques :
Au départ, des données ont été recueillies sur l’âge et le sexe des enfants, le pays de naissance des enfants et des parents et les langues parlées à la maison.
L’indice de l’ « Avantage Socio-Éducatif Communautaire » a été utilisé comme mesure de la situation socio-économique, pour ces familles des enfants scolarisés.
Mètres carrés d’espace de jeu disponible par enfant
L’espace de jeu disponible par enfant sur le terrain de jeu, exprimé en m2, a été obtenu en divisant l’aire de jeu disponible (pour chaque école), par le nombre d’enfants présents à l’école.
Dans les cas où une aire de jeu spécifique était utilisée par les jeunes élèves du primaire, la taille de cet espace a été divisée par le nombre d’élèves, habituellement présents sur cette zone.
Analyse des données
Les données ont été extraites séparément pour les pauses et toute la journée scolaire.
Le temps sans mesure d’ activité, était défini comme 10 minutes consécutives, sans enregistrement d’activité, par l’accéléromètre.
Les données étaient jugées valides, lorsqu’un participant portait l’accéléromètre pendant au moins 75% du temps de mesure.
Les enfants qui avaient des données valides pendant au moins trois des cinq jours d’école ont, été inclus dans les analyses. L’ensemble des données liées aux pauses-repas et récréations (heures exactes selon les écoles participantes) au cours des cinq jours de collecte de données ,ont été prises en considération.
Résultats
– Le taux de rétention des participants de 95 % fut enregistré. Les 12 écoles ont terminé l’étude.
– Au départ, les enfants participants étaient âgés de 6 ans (de 4,7 à 7,3 ans).
Parmi 119 garçons et 102 filles,
– 0,5 % étaient sous-pondérés,
– 78,5 % avaient un poids santé
– 14,5 % étaient en surpoids
– 6,5 % étaient obèses
Parmi ces enfants : les parents provenaient de 35 pays différents, le plus souvent de l’Australie (n = 280), des Philippines (n = 22), de l’Italie (n = 22), de la Chine (n = 16), de l’Inde (n = 16) et de la Nouvelle-Zélande (n = 15).
Cette situation était représentative de la diversité de la population, au sein de ces écoles où les enfants étaient recrutés.
206 participants (témoin : n=99, intervention : n=107) ont été inclus dans les analyses.
Une petite augmentation (mais significative) du Temps d’Activité-Physique et une diminution de l’activité sédentaire, furent enregistrés, au cours de cette intervention.
Cela signifie que les enfants des écoles d’intervention, ont connu une croissance de leur Activité-Physique, de 12%.
Dans l’ensemble, les garçons passaient plus de temps à participer à de l’activité-physique, mais aucun effet différentiel de l’intervention sur les garçons et les filles n’était évident.
Concernant cette participation à l’activité-physique,
- Aucun des facteurs (Age, IMC, Catégorie Socio-Economique, ou Espace de jeu Disponible par enfant _ Mètres2), a influencé de manière significative, cette participation à l’activité physique.
Les analyses des données sur la journée entière, n’ont révélé aucun effet significatif de l’intervention pour les mesures des résultats de participation à l’activité physique. Encore une fois, les garçons étaient plus actifs que les filles. Il y a également eu un effet de la catégorie socio-economique, montrant que les enfants des écoles supérieures, étaient plus actifs pendant toute la journée scolaire.
Nous avons mesuré l’activité physique des enfants dans une école (n=16) 2 ans après le début de l’intervention. Au cours de cette période de deux ans, le matériel d’intervention était encore utilisé sur les espaces de récréation de l’école.
Les effets de l’intervention ont persisté. Il y a eu une légère augmentation, mais non significative, de cette durée de participation à l’Activité-Physique (par rapport aux données recueillies deux ans auparavant).
Discussion
Cette intervention de 13 semaines sur le terrain de jeu scolaire, couplée à une intervention auprès des adultes,
A permis une augmentation statistiquement significative de l’activité physique, au fil du temps.
Nous avons également observé une diminution du temps de sédentarité, dans les écoles d’intervention (Cette sédentarité fut croissante, au sein des écoles de contrôle).
Bien que l’ampleur globale de l’augmentation ait été relativement faible, elle était plus importante que celle signalée dans les études antérieures, ciblant ces temps de pause à l’école.
Concernant cette Participation à l’Activité-physique de Faible Intensité, la différence entre les écoles de contrôle et les écoles d’intervention après le test, était considérablement plus importante dans notre étude. (12 % contre 4,5 %).
Nous croyons que l’efficacité relative de nos interventions découle de plusieurs facteurs interdépendants.
– D’ abord, la possibilité de jouer avec des matériaux qui ne sont généralement pas considérés comme des jouets (souvent associés à l’activité des adultes) était très motivante (conclusion appuyée, par une étude de 2010).
Les enfants combinaient facilement les matériaux à disposition, de façon nouvelle et novatrice.
– Ensuite, les matériaux ont été soigneusement sélectionnés pour promouvoir l’effort physique et le jeu coopératif. Situation fournissant une alternative fiable aux activités sédentaires (s’asseoir et parler).
Bien que le sport semble offrir la possibilité de soutenir le niveau d’engagement de l’enfant,
Une proportion relativement faible d’enfants sont « bons en sport » et aiment pratiquer ce sport sur le long terme, de manière régulière (résultats d’une étude, menée en 2004).
Bien que la contribution spécifique liée à l’intervention des adultes à l’activité n’ait pas été mesurée,
Nous croyons (d’après les conversations avec le personnel), qu’à la suite des interactions entre parents et enseignants, ces employés présents sur le terrain de récréation, ont put témoigner d’avantage d’activité-physique et de différents types d’activités, pendant les pauses.
L’inclusion des adultes dans les interventions visant à accroître l’activité des enfants est une pratique courante (observation d’une étude de 2006), favorisant cette croissance de participation à l’Activité-Physique, chez l’enfant.
Nous croyons que la plupart des parents et des enseignants, ont entendu le message, lié à cette importance de l’activité physique, pour la santé des enfants.
Bien que l’activité physique d’intensité élevée, ait augmenté à l’heure du dîner (au bout de 6 semaines, et également au bout de 6 mois), ces gains furent réduits après 12 mois.
Il reste à voir si nos conclusions peuvent être maintenues. Nous avons étudié la situation dans une école, après deux ans. Une légère augmentation de cette participation à l’activité-physique fut enregistrée, mais celle-ci ne fut pas tout à fait significative (malgré l’âge des enfants, qui étaient alors âgés de 7 à 9 ans).
Fait important,
Nous soupçonnons que la gamme complète des avantages physiques de l’intervention pourrait avoir été sous-estimée en utilisant des accéléromètres comme seule mesure des résultats.
Les accéléromètres détectent les changements de vitesse de déplacement, mais ne mesurent pas l’effort, nécessaire à ses déplacements. Il en est de même, pour la prise en compte de ces matériaux lourds, lancés ou traînés.
Sans surprise, nous n’avons observé aucune augmentation significative de l’activité, liée à l’ensemble de la journée scolaire.
Étant donné que les temps de pause sont relativement faibles (environ 20 % de la journée d’école), l’augmentation de l’activité physique pendant les pauses était trop faible pour avoir une incidence importante, sur l’activité physique totale, menée durant cette journée d’école (études menées en 2005 et 2007).
Toutefois, ces résultats indiquent que l’intervention (et non d’autres facteurs), était responsable des changements observés.
Bien que cette intervention soit d’une importance modeste pour la santé publique (en termes d’activité physique mesurée par des accéléromètres), elle présente potentiellement plusieurs autres avantages, tels que :
- L’entretien du Niveau de Force du corps,
- Des avantages psychologiques et sociaux, liés à ces interactions plus ludiques, entre ces enfants, de différents groupes d’âge.
Pour permettre d’accroître la généralisation de notre intervention, nous avons utilisé du matériel à faible coût et mené l’étude dans des écoles dont la taille, la situation socio-démographique, varient considérablement.
Néanmoins, les écoles étaient des écoles de centre-ville australien, et ces avantages pourraient ne pas être généralisables aux écoles rurales, ou aux écoles d’autres régions/pays, avec différents climats et différentes cultures.
Plusieurs aspects de cette étude restent sous-étudiés :
- L’utilisation différents matériaux, par les garçons et les filles
- l’impact de l’intervention sur la force et la coordination du haut du corps
Et,
- Les effets de l’intervention sur l’attention et d’autres aspects de l’apprentissage académique.
Faire participer les enfants à des activités de « jeu actif » (permettant cette participation à l’activité-physique) et répondre aux préoccupations des adultes au sujet des risques,
Est une nouvelle approche pour promouvoir l’activité physique.
Ces interventions potentiellement prometteuses, inclusives et respectueuses de l’environnement,
Ont la capacité de s’étendre à de nombreuses écoles et terrains de jeux, et méritent d’être étudiées de fond en comble.